miércoles, septiembre 19, 2018

Par: Ivana Jiménez


The Jumpman, Jacobus "Co" Rentmeester, 1984
La photo d’aujourd’hui s’articule autour du basketball, les entreprises et le droit. Il s’agit de la photo qui se cache derrière le logo de la fameuse marque de Nike: Air Jordan. En effet, comme son nom l’indique, c’est une photo du joueur de basket Michael Jordan.


Par contre, on pourrait dire qu’on n’a pas utilisé la version officielle, car celle qui est utilisée actuellement  par le géant des chaussures n’est qu’une copie de la photographie prise en 1984 par Jacobus Rentmeester. Photographe pour la revue Life, il capture le “grand jeté” en l’air de Jordan pour l’édition spéciale des Jeux Olympiques d’été de cette année. À l’Université de North Carolina on lui donne 20min, 20min pour capturer la passion de celui qui venait d’être College Basketball Player of the Year par la NCAA.


Certes, il a réussi mais cette photo est tout sauf naturelle. Au départ elle était prévue pour être prise dans le gymnase, mais Rentmeester trouvait qu’il y avait trop de distractions visuelles d’où le fait qu’elle fini par être prise à l’extérieur. On a dû tondre la pelouse pour faire ressortir la figure de Jordan qui sprintait dans l’air, et puis on a rajouté un panier de basket positionné dans un angle précis de façon à ce qu’il n’y ait pas d’ombre sur le joueur. Après 30min d’essais, il a réussit le saut parfait: jambes écartés, le ballon à la main gauche il se prépare pour smasher. Une belle mise en scène, mais fortement critiquée car elle ne correspond absolument pas à la technique de Jordan, qui d’ailleurs est d’habitude droitier.


Suite à la publication de l’édition spéciale de Life magazine, Nike s’intéresse à cette photo. En août de cette même année, il paye 150$ pour l’utilisation temporelle de celle-ci. Quelques mois plus tard, il payera 500$. Toutefois, pour éviter de payer cette some exorbitante à chaque fois, en février 1985 Nike décide de faire sa propre photo. Problème: elle reprend les mêmes éléments que celle de Rentmeester, à ce que Nike répond “qu’il n’y pas 1000 façons de mettre le ballon dans le panier”. Alors il décide de s’embarquer dans un litige qui reprendra 20 ans plus tard. On ajoute quelques zéros dans le chèque et il parvient à se faire payer 15 mil dollars pour l’utilisation de sa photo pendant 2 ans sous prétexte d’infraction aux droits d’auteur ou “copyright”.

Étant un géant de l’industrie, Nike décide de continuer à utiliser la silhouette de Jordan comme logo après la fin des deux années autorisées: c’est la naissance du logo "Jumpman" qui devient l’ambassadeur officiel de la marque Jordan créée en 1997. Il a été introduit pour la première fois dans les chaussures Air Jordan III en remplaçant les ailes qui se trouvaient dans le modèle précédent. En 2014 sa valeur s’élève à 3,2 milliards de dollars et se classe parmi les premières dans le domaine des chaussures et équipements sportifs. Néanmoins cette industrie ne se limite pas à la hauteur des pieds. Dans les années 1990’s, Nike fait une série de campagnes avec Jordan et le lapin préféré de Warner Brother’s: Bugs Bunny, où celui-ci posait au style du Jumpman. Les enfants furent aussi fascinés que Nike lorsqu’il a vu son chiffre d’affaires doubler grâce à la participation du lapin dans sa campagne. Mais il faut aussi valoriser la sortie du film Space Jam qui combine animation et les talents artistiques de Michael Jordan, l’histoire met en scène l’apogée de sa carrière avec son smash depuis la moitié du terrain avec le groupe des Looney Tunes.

Pendant tout ce temps là on peut se demander qu’est-ce qui lui est arrivé au pauvre Renmeester. Pour lui, le cheque de 1987 n’est pas suffisant quand on le compare au succès de sa photo. Désormais il reste un pion dans le jeu de Nike. Le litige reprend 20 ans plus tard, justement, en 2015 il revient devant la court federal d’Oregon en s’appuyant encore une fois sur les droits d’auteur. Cette fois-ci ce n’est pas Nike qui lui pose problème mais c’est le Juge Mosman, il considère qu’il n’y a pas d’infraction puisque Nike reprend des éléments dits “non-protégés” comme le panier de basket, le ballon et le saut en l’air. Le cas a été finalement rejeté en juin, à ce que le juge ajoute que “la loi ne protège pas les idées, mais l’expression de celles-ci”. Une nuance pas évidente qui relève d’une réflexion trop intense pour être poursuivie un mercredi à 8h du matin. Mais si on peut tirer quelque chose de tout ce que je viens de vous raconter, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour défendre nos droits et que si vous voulez réussir dans la vie il faut avoir un lapin sous la manche... ou dans le panier... c’est comme vous voulez. 


domingo, agosto 13, 2017

She looked like art
Today, yesterday, maybe tomorrow as well
To be touched with the eyes of the one she loves
Or maybe to be admired, depends on her mood
Not to be called a princess, not be your queen
Hanging in your dreams or next to a wall
Seducing you, but you are a fool 

Sometimes we do not seek beauty
Sometimes we do not know we are beautiful
Sometimes we just want to be looked at

To feel like we exist
Yes, to feel something
Hours, seconds and even days
Just a blink of an eye and it starts to beat again

When she was young all she wanted was to be pretty 
To be perfect
To be the one
To be the girl everyone wants to be

Isn’t she beautiful
Just standing there
A look at the window
A look at the mirror
Paint in the face, plastic in her hair
Not in a museum, not even in a bar
Just standing there


She is a work of art.

-Joanna Ference

lunes, agosto 07, 2017

Par: Ivana Jiménez 


-Wally Kelly
 Certains la considèrent une oeuvre d’art et d’ailleurs elle expose le visage d’un artiste qui est tout sauf méconnu: Salvador Dalí. En collaboration avec l’artiste, le photographe américain Philippe Halsman capture en 1948 une scène qui va au-delà de l’imagination. Connue sous le nom de “Dalí Atomicus”, inspirée par la peinture Leda Atomica, la photo n’est pas tout à fait évidente. Une chaise en l’air, des chats noirs qui nagent dans un jet d’eau, tout cela pendant que Dalí avec un grand sourire se trouve face à ses peintures le pinceau à la main, et bien sûr pour ne pas être mis en marge, il se trouve qu’il flotte dans l’air aussi.

Dalí Atomicus
 Grâce à des fils très fins, les différents éléments furent suspendus du plafond, parmi l’équipe d’assistants on compte sa secrétaire, sa femme et sa fille: et oui, il faut plus d’une personne pour jeter l’eau, balancer les chats et éventuellement prendre la photo. Vous l’avez bien compris, sans coordination ça aurait été tout sauf facile. Effectivement la photo parfaite a été réussite 26 prises plus tard ! Pour le photographe c’était l’apogée de son travail, mais l’artiste en question jugeait qu’il lui manquait quelque chose: si vous avez l’opportunité de voir la version originale, en physique, je vous invite à essayer de trouver l’élément que Dalí a rajouté avec de la peinture quelques instants avant qu’elle soit publié par Life Magazine, je vous préviens vous y passerez du temps.


 On dit toujours que la première rencontre est la plus importante et surtout la première impression est celle qui va définir l’avenir. Pour cette photo, on a voulu dire que c’était un montage, que c’était impossible d’avoir tant d’éléments en synchronie dans un même cadre. Plusieurs experts, un peu sceptiques, ont essayer de démontrer que ce n’était qu’une simple superposition de différentes photos qui ont permis d’avoir cette scène d’euphorie, notamment en s’appuyant sur le fait que plusieurs objets de la photo n’ont pas d’ombre ou ne correspondent pas à la lumière de la salle. Pour ceux qui se posent la question, non ce n’est pas du photoshop, mais vue la courbe que suit le jet d’eau avec les chats, le mot “invraisemblable” résume bien cette photo. Ou peut être c’est une véritable expression du surréalisme dans sa plus grande splendeur.


 Si Halsman aurait pris cette photo aujourd’hui il aurait suffit d’avoir un portable, quelques filtres  et deux heures sur l’ordinateur pour pouvoir recréer cette merveilleuse scène. Mais, s’il y a quelque chose que la technologie n’arrive pas à concevoir c’est la complexité de l’éphémère. La spontanéité perd sa place dans l’art et même dans un contexte où les ordinateurs et les logiciels deviennent de plus en plus utiles, vouloir atteindre la perfection suite à de nombreux traitements ne fait que remettre en cause la beauté de l’art.

 “Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid” disait un certain Théophile Gautier. 

 
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